Paroles de l'album / Sul bord
Sul bord
Paroles et musique Louis-Philippe Dupuy
Sur le bord de ma flaque
Qui s’prend pour un lac
Sur le bord de ma flaque
Qui s’prend pour un lac
N’empêche quand i’ fait trop chaud
J'suis ben en tabaslaque
J’enlève mon chandail de loup
Pis mes shoeclack
J’saute dedans
Ga’ donc ça
J’suis sul bord d’être heureux
J’ai un ti’ potager
Qui s’prend pour un champ
J’ai un ti’ potager
Qui s’prend pour un champ
N’empêche quand i’ fait famine
J’suis ben en salament
J’me prends des ti-pois d’chez-nous
Pis des petaques
Dans ma soupe
J’é mets d’dans
C’est meilleur qu’une conserve
Dans cuisine une chandelle
Qui s’prend pour un grand feu
Dans cuisine une chandelle
Qui s’prend pour un grand feu
N’empêche sacrebleu
J’suis ben quand i’ fait frette
Ça réchauffe p’têt’e pas partout
Mais ça passe dans une tite craque
Chaud devant pis chaud dedans
Chaud devant pis chaud dedans
Mais malgré toutes les traces de bonheur partout
Pourquoi j'suis pas capable
De m’contenter de c’que j’ai
Malgré nous, la belle vie devant nous
Serons-nous assez fous pour vouloir
Partir
À côté ya un ti’ bois
Qui s’prend pour une forêt
À côté ya un ti’ bois
Qui s’prend pour une forêt
N’empêche quand ya trop d’monde
C’est là qu’j’m’en vas m’cacher
Parmi les sentiers d’bois mous
Et les branches qui craquent
J’m’en vas là
Cherchez moi pas
Pas trop loin j’ai un ami
Qui s’prend pour mon frère
Pas trop loin j’ai un ami
Qui s’prend pour mon frère
Que j’aille bien ou que j’aille mal
C’est lui que j’m’en vas vouère
J'suis chez-lui comme chez nous
C’pas la loi d’la matraque
Quand vient l’soir
Salut mon frère, je t’aime mon frère
Sans toi l’ami, j’aurais pas mal plus de misère
Mais malgré toutes les traces de bonheur partout
Pourquoi j'suis pas capable
De m’contenter de c’que j’ai
Malgré nous, la belle vie devant nous
Serons-nous assez fous pour vouloir
Partir
Premier appart
Paroles et musique Louis-Philippe Dupuy
Dans la petite Italie
Ya mon premier appartement
4 gars qu’ y’essayent de s’faire une vie
Dans un taudis pas d’isolant
Ya Vincent qui fait dans boucherie
Le gars d’shop s’appelle Jonathan
Un musicien, c’est Ben Landry
Pis moé bien sur le fainéant
On se partage l’épicerie
Comme on se chipe les restants
On est sua bière dès qu’vient midi
Pis su’es fines herbes pas mal tout l’temps
À fin du mois quand on a faim
On appelle souvent nos parents
Selon nos besoins
On est gentils a’ec nos mômans
Y’en n’a qui sont d’v’nus riches
Y’en a qui sont restés pauvres
Mais j’peux vous dire une chose
Ya pas personne de triste
D’êt’e parti de dl’à sans payer les derniers mois
Ni l’hydro
Sans payer les bills de téléphone
Qu’y’étaient sul nom
Du chum de ma mère
Les balcons vont s’écrouler
Les murs tiennent par la moisissure
Des rats viennent de s’installer
Entre le plafond pis la toiture
L’hiver i’ fait tellement frette
On dort tout’ dans les toilettes
Nos blondes sont réticentes
Jusqu’à temps qui fasse moins trente
Le proprio vient pas souvent
Sauf pour collecter son argent
On l’appelle juste en cas de drame
Parce que Monsieur est au Vietnam
C’est drôle i’ parle bien not’ langue
Quand on paye pas le loyer
Quand ya ketchose à réparer
Sorry sorry moi pas comprendre
Y’en n’a qui sont d’v’nus pauvres
Y’en a qui sont restés riches
Mais j’peux vous dire une chose
Ya pas personne de triste
D’êt’e parti de dl’à sans payer les derniers mois
Ni l’hydro
Sans payer les bills de téléphone
Qu’y’étaient sul nom
Du chum de ma mère
Plongeur de nuit
Paroles & musique Louis-Philippe Dupuy
Tes parents disaient quand t’étais flo
Sois heureux dans la vie c’est tout ce qu’il te faut
Regarde les à l’ombre du tombeau
Leurs sourires tombent autant que leur peau
Mais, vive le bon temps oui
Vive la vie ouais
À l’école, les profs au repos
Te destinaient à cueillir les poireaux
Tu les sers parfois dans les bistros
C’est quoi la soupe du jour?
Une crème de poireau madame
Vive le bon temps oui
Vive la vie ouais
À l’université, tu pensais changer de peau
Et changer le monde avec tes collègues de philo
Bien qu’instruits les gens suivent le troupeau
Tu quittes les études pour une job au McDo
Vive le bon temps oui
Vive la vie ouais
Pas besoin d’étudier la psycho
Pour remarquer que ton bateau prend de l’eau
Un beau jour, trop fatigué
Je te conseille de prendre ton sac à dos
À l’entrevue, Bic Mac tuxedo
Te demande sérieux : « C’est quoi ton pire défaut? »
Tu réponds pour rire : « J’aime pas l’McDo. »
Tu retournes chez toi
Va-t-il te rappeler bientôt? Jj’sais pas.
Emploi Québec te trouve un boulot
Plongeur de nuit dans un Nightclub…
Vive le bon temps oui
Vive la vie ouais
À l’hôpital, la dame en sarrau
Te jure qu’elle ne peut pas traiter ton bobo
Elle veut faire de toi un toxico
Le genre prescrit par les cadres légaux
Vive le bon temps oui
Vive la vie ouais
Dansé nu
Paroles et musique Louis-Philippe Dupuy
Quand t’étais pas là
La première chose que j’ai faite
J’me suis affalé sul divan en tites bobettes
J’ai mis mes pieds sur la table du salon
Pis je l’sais pas si m’a r’mettre mes pantalons, non
Quand t’étais pas là
La première chose que j’ai faite
J’ai mis mon pyjama à fleurs violettes
J’t’allée m’acheter un gâteau au chocolat
J’l’ai tout mangé ça donne rien cherche-le pas
Quand t’es partie
La deuxième chose que j’ai faite
J’t’allé m’chercher des chips a’ec d’la trempette
J’me suis essuyé les doigts
En d’sous des coussins du sofa
T’étais pas là j’ai laissé mes ch’veux partout
Dans le lit, dans le bain, dans le lavabo itou
I’ va falloir que tu débouches
Avant que tu prennes ta douche
Oui, j’ai fait ça mais surtout, surtout
J’ai dansé nu en descendant tous les remontants
Sans toi pis tes reproches
Parce que j’suis saoul pis nu
J’me disais qu’tu d’vrais partir
Un peu plus souvent
Tu d’vrais p’têt’e bien partir tout le temps
Quand t’étais pas là
J’me suis pris pour Mad Dog Vachon
Me suis battu contre Hulk Hogan
J’l’ai garoché sur la table du salon
Pis je sais pas si m’as t’en racheter une
J’me suis pris’ pour la fille dans Grease
Et j’ai pleuré sur Danse Lascive
En écoutant Mon Fantôme D’amour
J’ai fait d’la poterie sur ton 33 tours
Oui, j’ai fait ça mais surtout, surtout
J’ai dansé nu en descendant tous les remontants
Sans toi pis tes reproches
Parce que j’suis saoul pis nu
J’me disais qu’tu devrais partir
Un peu plus souvent
Tu d’vrais p’têt’e bien partir tout le temps
Je continue
Paroles et musique Florence Payette
Le cadran sonne dans mon rêve
Mon corps comme une roche
Ouvrière, je dois être forte
Pour mettre le pain sur la table
Même chemin à tous les matins
J’traverse la porte du bus en r’tard
Plus de place au milieu des hommes
Je reste debout avant de bosser debout
Je continue pareil
J’le fais pour toi et moi
J’le fais pour toi
Un robot qui répète un geste
Même si je rouille je continue
C’est que la vie coûte cher
Et que j’ai de moins en moins d’air
Même chemin à tous les soirs
J’traverse la porte du bus en r’tard
Plus de place au milieu des hommes
Encore debout avant de rentrer chez nous
Je continue pareil
J’le fais pour toi et moi
J’le fais pour toi
C’est la fin d’semaine
On pourrait p’t’être sortir ensemble
Mais v’la mon cell qui tremble
C’est mon boss qui veut qu’je ramène
Pas capable de dire non
J’traverse encore la porte du bus
Assise au milieu de personne
Mais les travaux étirent mon chemin…
Je continue pareil
J’le fais pour toi et moi
J’le fais pour toi
Question de temps
Paroles et musique Louis-Philippe Dupuy
2 heures avant la fin d’la nuite
2 minutes avant qu’le cadran sonne
2 secondes avant qu’la porte se ferme
Avant d’être pogné 2 heures dans l’trafic
Combien d’temps ça va rester de même
Combien d’temps ça va rester de même
8 heures avant la fin d’mon shift
8 jours avant la fin d’semaine
30 ans avant la retraite
Et dix ans de plus avant que tout s’arrête
Combien d’temps ça va rester de même
Combien d’temps ça va rester de même
J’mentirais si j’disais que j’suis là où j’voudrais être
Que j’fais la fierté d’ma mère qui publie des photos de moi enfant
Facile de rêver à douze ans
Maintenant qu’j’ai l’âge de ma mère par en d’dans
Les chemins possibles se rendent au même endroit de plus en plus
Mais quand les regrets se dispersent
J’accepte la destination
J’avance
Mais j’avoue
Que c’est une image
Trop souvent vue
Une histoire banale
Et connue
10 ans passés au jour le jour
Chaque jour à compter les minutes
3 minutes d’amour par jour
J’aimerais mieux être pogné dans l’trafic
Combien d’temps ça va rester de même
Combien d’temps ça va rester de même
J’estime qui nous reste 3 ans
3 minutes par coït
Demain vient pas assez vite
Bebé va falloir être patients
Combien d’temps ça va rester de même
Combien d’temps ça va rester de même
Mentir serait de dire qu’on est là où on voulait être
Qu’on rend les gens jaloux ae’c nos photos de moments doux
On rêve au commencement
Maintenant qu’on s’hait par en d’dans
On se tient par la main
Mais nos chemins se séparent de plus en plus
Quand les regrets se dispersent
J’accepte la destination
J’avance seul
Mais j’avoue
Que c’est une image
Trop souvent vue
Une histoire banale
Et connue
Autant que faire se peut
Je veux faire autrement
Que passer le temps
Je veux passer mon temps
À faire autrement
Je veux passer le fer
Autrement que le temps
Je veux faire que mon temps
Soit autrement passé
Je veux que mon passé
Fasse du temps autrement
Autant que faire se peut
Je veux perdre mon temps…autrement
C’est partout
paroles et musique Louis-Philippe Dupuy
Il ment mais il prend des médicaments
Sans pour autant se sentir mieux qu’avant
Juste ce qu’il faut pour tenir au boulot
Des cas comme ça y’en a partout
Il pratique un jogging épisodique
Connait les tendances diététiques
Sans faire bouger l’aiguille aux kilos
Des cas comme ça y’en a partout
C’est partout
Malgré nous
C’est partout
Malgré nous
Obstinément il porte chapeau
Pour cacher sa tête qui porte sa peau
Juste la nuit qu’il l’enlève et c’est tout
Des cas comme ça y’en a partout
C’est partout
Malgré nous
C’est partout
Malgré nous
Dis-lui qu’il a l’air en forme
Montre-lui le bout du tunnel
Dis-lui, dis-lui que ça vaut la peine
Mens-lui, dis-lui que tout ira bien
Dis-lui que tu te souviens
Dis-lui, du temps qu’il était plus jeune
Dis-lui qu’il n’a pas trop changé
Montre-lui que tu le trouves un peu beau
Demain j’aurai mes quarante ans
Grand écart dans le temps
En plus j’ai déjà mal partout
La moitié du chemin de faite
Plus défaite que faite
En plus j’ai déjà mal partout
C’est partout
Malgré nous
Té pas là
Paroles & musique Louis-Philippe Dupuy
Té pas là
La chandelle a fondu
Le gâteau y’est mangé
La vaisselle est cassée
Et mon heure est passée dû
T’aimes mieux tes chums d’la job
Dans tes maudits « cinq à sept »
Coudonc c’est tu d’ma faute si t’as d’besoin
d’faire autant d’heures sup. ?
Tout c’qu’on a
Le nouveau four à pain
La patente à fondue
L’écran large comme le mur
Et l’internet vitesse lumière
Ça a même pas l’temps d’rentrer
Qu’on s’en sert déjà pus
C’est plus facile de jaser avec
Barack Obama que toé
Sauve la noce
Sauve nous
Ou sauve toé
Lâche ta job
J’t’en prie lâche ta job
On va vivre dans l’bois
Vivre de t’ça
Heille, on l’fait-tu?
On l’fait!
J’l’âche ma job
Oh! Oui!
J’l’âche ma job
On va vivre dans l’bois
Vivre de t’ça
J’l’âche ma job
Ensemble de seuls
Paroles & musique Louis-Philippe Dupuy
Je connaissais les rivières
Par le bruit qu’elles font
Elles me chantaient des airs
Pour me dire leurs noms
Et, je devinais le temps
Dans la forme des nuages
Le cri des oiseaux sauvages
« Tu peux revenir »
Je ne m’étais jamais senti seul avant maintenant
Nous sommes dans un grand ensemble de seuls
Et, quand je suivais
Les sentiers de partage
Tout ce que je craignais
Que prenne fin le voyage
Pour un simple sourire
Des milliers d’histoires
Et, pour calmer le pire
Des réserves d’espoir
Je ne m’étais jamais senti pauvre auparavant
Malgré tout ce qu’on possède
Nous sommes
Seuls
Je suis dans la ville
Mais je m’en irai demain
Suivre le fil de l’eau
Perdu dans la ville
Tanné de tendre les mains
J’vais les tendre aux oiseaux
Tous les beaux joujoux
Dans mes rêves
Et, que je n’aurai jamais
Et, que je n’aurai jamais
Tous les beaux joujoux
Dans mes rêves
Que tu n’partages jamais
Que tu n’partages jamais
Je te les laisse
Je te les laisse
Je te les laisse
La nuit s’achève
Le vent se lève
Et, il me dit :
« Tu peux t’en aller »